PURCHASE ORDER , MON AMOUR

 


Comme je suis une traductrice ingénue, innocente voir complètement à coté de ses pompes, je me fais avoir. Systématiquement. C'est la loi de la jungle linguistique, les futés mangent les imbéciles. Je veux en venir au thème suivant : le bon de commande, le fameux PO Mettez un PO dans votre moteur, ou vous ne pourrez pas circuler.

Après avoir discuté un jour autour d'une tasse de café et de quelques Madeleines de Proust, un ami, à qui je dois tout, me crache à la figure, rouge de colère :

—Irène, pour l'amour de Dieu (ça il ne l'a pas dit, mais je trouve que ça met de l'emphase), ne travaille jamais sans PO !

Je décidai ce jour là d'aller à la capture d'un Po, quoi qu'il en coûte.

Je jure devant Dieu que je ne travaillerai plus jamais sans un PO …

Un jour je reçois une commande de Lituanie, qui est le premier client à avoir accepté mon nouveau tarif (marre de travailler pour 0.06€ le mot, marre de proz et de ses agences  esclavagistes). Je suis toute contente. En plus, ils m'envoient un Po, je baigne dans le bonheur.

Je rends la traduction, je facture. Bêtement (je vous l'ai dit, je ne suis pas très futée).

Au bout d'un mois, ne recevant pas de paiement, je mail mon client lituanien.

Réponse :

—Désolé, mais j'ai toujours dit à mes traducteurs que je paie à 45 jours.

Quoi ?

Je regarde le PO : aucune condition de paiement. Rien. Toutes les donnés sont rédigées en parfait anglais, les mots, le tarifs, les données du client mais que dalle sur les conditions de paiement. Un PO sans conditions de paiement c'est comme une soupe sans cheveu, ça n'a pas de sens.

Va falloir continuer à chasser le PO….

 



04/08/2010
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