RETOUR À L'ENVOYEUSE


J'ai une nouvelle cliente, française.

Je crains le pire car normalement elles sont intraitables sur la correction vu qu'elles les font elles mêmes ces chéries).

Je fais la traduction dans l'urgence extrême.

Il s'agit d'un saucisson coupé en 6 : traduisez un grand volume partagé entre 6 traducteurs affamés.

Je m'essouffle et finit par confirmer l'envoi le lendemain à 8 h du mat (Paris s'éveille…)

Coup de fil :

-Irène, la traduc je la veux maintenant !

-Quoi, mais warum ?(je cause allemand dans les moments tragiques)

-Oui, demain je corrige à partir de 6 h du mat' (Barcelone s'éveille) et je l'envoie pour 8h du mat.

- Bigre, murmure-je

Le coup de fil a été envoyé à minuit moins le quart, je suis en compote.

Je finis ma révision express et j'envoie le tout. Je me couche.

Le lendemain :

-Irène grand merci, c'est vraiment gentil.

Bon : reconnaissante la petite.

Vers 14h00 (Paris est réveillé) je reçois un mail d'une autre cliente :

-Irène pouvez-vous me corriger ce texte pour 17h00 silvouplé?

Bien sur, je confirme, j'aime bien corriger les autres et le texte apparait sous mes yeux.

C'est le mien. Mon texte. Mon bout de sucisson. Ma traduction. Le truc incroyable.

Conclusion :

Le hasard fait mal les choses ,qu'on se le dise

Le hasard me sidère, qu'on se le dise.

Le mot « urgent » devient pour moi une notion, comment dirais-je, nébuleuse.

Le client veut la traduction à 8 heures du matin, laissant 6 traducteurs sans dormir, pour finalement demander une correction, PÉPÈRE, 24 heures plus tard.

De quoi bouder.



25/12/2010
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